Retour

imprimer l'article Imprimer

Autant le dire

« Vive les petits millésimes »

Lu sur le blog de Jean-Luc Thunevin, propriétaire et négociant à Saint-Émilion (Gironde) - La vigne - n°262 - mars 2014 - page 6

En cette période d'avant dégustations des bordeaux 2013, ce millésime si mauvais d'un point de vue climatique donne à l'arrivée un éventail d'échecs et de réussites. [...] Alors, quoi penser des propriétés qui déclassent toute leur récolte ?

Tout d'abord, chacun voit midi à sa porte. Pour moi : pas de déclassement, parce que j'ai [pu] aimer les grands vins grâce aux petits millésimes. Et quand je dis petits, je pourrais dire grâce à ces mauvais millésimes, vendus peu chers à l'époque. Alors, tout déclasser, n'est-ce pas un peu trop définitif ? Quel amateur se plaindrait de boire des grands crus connus moins réussis, s'ils sont vendus à leur juste prix ? N'y a-t-il pas également la possibilité du second vin qui a été créé pour ça ? N'y a-t-il pas un peu trop d'orgueil à vouloir dépasser les conditions du millésime ? Nous sommes, à Bordeaux, capables de produire bon même dans des millésimes mauvais. Pour finir, je voudrais rappeler que, dans le souvenir des très bonnes bouteilles que j'ai bues avec mes amis dans les années quatre-vingt, Château Latour 1958 était tout simplement incroyable, supérieur en plaisir à bien des millésimes réussis.

Vive les petits millésimes à Bordeaux, puisque de toute façon, on ne peut pas faire autrement.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :