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ACTUS - RÉGIONS

Bordeaux Ravis de s'engager

COLETTE GOINÈRE - La vigne - n°263 - avril 2014 - page 12

Le contrat triennal lancé par l'interprofession semble bien accueilli. Les premières caves ont signé des accords pour 55 600 hl.
Philippe Hébrard, directeur de la cave coopérative de Rauzan, estime que le contrat triennal stabilisera et apaisera le marché. © F. COTTEREAU/SUD OUEST

Philippe Hébrard, directeur de la cave coopérative de Rauzan, estime que le contrat triennal stabilisera et apaisera le marché. © F. COTTEREAU/SUD OUEST

Au 31 mars, 55 600 hl s'étaient échangés dans le cadre du contrat pluri-annuel lancé par l'interprofession (CIVB) au début de l'année. Un chiffre « encourageant » pour Bernard Farges, son président. Ces vins sont essentiellement des bordeaux et des bordeaux supérieurs rouges, blancs et rosés, dont le marché du vrac s'est élevé à plus de 1,2 million d'hectolitres en 2012-2013.

Le nouveau contrat est censé offrir plus de sérénité aux producteurs et aux négociants, en évitant le Yo-Yo des prix pour les vins vendus en vrac. Établi pour trois ans, il offre, dès la deuxième année, la possibilité de réduire ou d'accroître de 50 % le volume initialement convenu. De même, le prix peut être révisé de gré à gré dès la deuxième année si les cours sur le marché du vrac fluctuent au-delà de la fourchette définie par les deux parties.

Philippe Hébrard, directeur de la cave coopérative de Rauzan, a conclu quatre contrats triennaux avec des négociants. Ce sont en fait des contrats tacites qu'il a transformés en contrats pluriannuels. Ils représentent entre 5 % et 10 % de ses volumes de rouges. « C'est faible. On aurait pu aller jusqu'à 30, voire 40 % de nos volumes. Mais le contrat du CIVB est arrivé fin janvier. C'était trop tard pour nous, car nous avions déjà négocié nos marchés début janvier », explique-t-il. Reste que ce contrat est « un bon outil. Il contribuera à stabiliser et à apaiser le marché ».

De son côté, Philippe Cazaux, directeur de l'Union de Guyenne, qui produit 200 000 hl, a passé de tels contrats avec sept négociants pour un volume global de 20 000 hl. Lui aussi a transformé des contrats tacites en contrats pluriannuels. « Nous nous sommes engagés sur des volumes et des prix, autour de 1 200 à 1 400 euros le tonneau (900 l) pour le bordeaux rouge », indique Philippe Cazaux. Et d'ajouter : « Ce nouveau contrat doit permettre d'améliorer les relations commerciales. » Pour le courtier Éric Échaudemaison : « Ce contrat va permettre de piloter un marché sur une base de prix sur laquelle s'entendent les deux parties. »

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