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ACTUS - FRANCE

Plantations nouvelles Des gardes-fous contre les sans-IG

AURÉLIA AUTEXIER - La vigne - n°263 - avril 2014 - page 19

La production viticole a écrit au ministre de l'Agriculture pour lui demander des mesures qui empêcheront de retrouver en vins d'appellation ou en IGP la récolte de vignes plantées sans IG.
Les vins des vignes nouvelles sans IG ne doivent pas se retrouver parmi les AOC ou IGP. © P. GLEIZES

Les vins des vignes nouvelles sans IG ne doivent pas se retrouver parmi les AOC ou IGP. © P. GLEIZES

L'Association générale de la production viticole (AGPV) vient d'être réactivée. Et pour cause : la viticulture veut faire entendre sa voix au sujet de l'encadrement des plantations de vignes nouvelles à partir du 1er janvier 2016. Rappelons qu'après cette date, les droits de plantation seront remplacés par un droit à la croissance pour tous les vins (AOC, IGP et sans IG), plafonné à 1 % par an.

« Nous sommes convaincus que la France doit être présente sur l'ensemble des segments, mais il est essentiel que la croissance de l'un d'entre eux ne vienne pas perturber les autres », explique Stéphane Héraud, président fraîchement élu de l'AGPV, originaire de Bordeaux (Gironde) où il préside la cave des Vignerons de Tutiac. Pour l'AGPV, les vignes nouvelles plantées pour produire des vins sans IG ne doivent produire que du vin sans IG, sauf nouvelle autorisation.

Traçabilité des plantations

« Dans les zones AOC ou IGP, il faut s'assurer que la production des vignes qui seront plantées en vins sans IG ne peut pas se retrouver sur le marché des vins à IGP ou à AOC », insiste Stéphane Héraud.

Sur les zones d'AOC, le problème peut être résolu en imposant une condition à la plantation de vignes de vin sans IG : ne pas répondre aux cahiers des charges. Ainsi on peut autoriser le chardonnay dans le Bordelais, car il ne pourra pas être revendiqué en appellation. « On peut aussi jouer sur la densité de plantation. »

La protection du segment des IGP nécessite une autre organisation. « Celui qui veut planter 1 ha de vignes sans IG dans une zone IGP doit s'engager à ne pas revendiquer cette IGP pour la superficie considérée. Cela revient à mettre en place un système de traçabilité des plantations », poursuit le président de l'AGPV.

L'association a détaillé ses positions au ministre de l'Agriculture et à FranceAgriMer dans une lettre expédiée début mars.

L'AGPV regroupe les quatre organisations professionnelles nationales de la production viticole - la coopération (CCVF), les Vignerons indépendants, les vins d'appellation (Cnaoc) et les vins à IGP (IGP Vins) - plus la FNSEA et les JA.

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