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VIGNE

Les résistances progressent, des produits reculent

ADÈLE ARNAUD - La vigne - n°263 - avril 2014 - page 41

La baisse d'efficacité des QoI contre l'oïdium se confirme. Les services officiels déconseillent leur utilisation s'ils ne sont pas associés à une autre famille chimique.

LA NOTE TECHNIQUE DE GESTION DE LA RÉSISTANCE 2014 du mildiou, de l'oïdium et de la pourriture grise est parue le 12 mars. Elle comprend de nouvelles restrictions d'utilisation des fongicides concernés par des résistances.

Dans la lutte contre le mildiou de la vigne, l'alternance des modes d'action reste indispensable. Par rapport aux préconisations de l'année précédente, il faut désormais se limiter à une seule application de préparations à base de CAA (diméthomorphe, iprovalicarbe, benthiavalicarbe, mandipropamid et valifénalate) et ce dans un cadre strictement préventif. En effet, malgré les recommandations à la baisse des utilisations, la résistance à cette famille de produits n'a cessé de progresser.

La note nationale signale également une dérive de la sensibilité du mildiou au cymoxanil depuis plusieurs années. Afin de démontrer leur efficacité, les préparations qui en contiennent sont réexaminées.

Alternance des traitements. Concernant l'oïdium, l'application de compositions à base de QoI (azoxystrobine, krésoxim-méthyl, pyraclostrobine et trifloxystrobine), d'IDM et d'azanaphtalènes (proquinazid et quinoxyfène) est strictement limitée à deux par campagne. Il est dorénavant nécessaire d'alterner les traitements contenant ces matières actives avec des procédés à modes d'action non concernées par la résistance.

La note souligne aussi que l'utilisation de QoI non associés à d'autres substances actives est désormais déconseillée.

Hormis en Champagne, les phénomènes de résistances de la pourriture grise sur l'ensemble des modes d'action ont progressé. L'emploi d'un seul produit par famille et par an est impératif. La stratégie d'utilisation par alternance pluriannuelle des modes d'action (résistance spécifique) mise en place en Champagne a montré une stabilisation de la résistance. Elle est de ce fait fortement recommandée partout en France.

Cette note a été rédigée par la Direction générale de l'alimentation, l'Agence nationale de la sécurité sanitaire, l'Inra, le Comité interprofessionnel du vin de Champagne, l'Institut français de la vigne et du vin et les chambres d'agriculture.

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