Toujours très attendue, la note technique commune « Gestion de la résistance 2017 aux maladies de la vigne mildiou, oïdium et pourriture grise » vient de paraître(1). Elle introduit plusieurs changements. Le principal concerne la lutte contre le mildiou. Le cymoxanil, qui jusqu'à présent ne subissait pas de restrictions particulières, est désormais limité à deux applications maximum par saison, non consécutives et en association obligatoire avec un autre mode d'action.
« Nous avons pris cette position à cause d'une résistance assez fréquente et d'une baisse d'efficacité constatée dans certaines situations », justifie Éric Chantelot, de l'IFV pôle Rhône-Méditerranée.
Les rédacteurs de la note ont également réuni dans le même groupe l'amétoctradine, la cyazofamide et l'amisulbrom. Ils recommandent aux viticulteurs de ne pas effectuer plus de deux applications avec des produits contenant l'une ou l'autre de ces matières actives.
À l'inverse, ils sont un peu moins restrictifs qu'avant sur les CAA et les anilides. Pour les CAA, ils préconisent désormais deux applications maximum (au lieu d'une seule) non consécutives et en association avec un fongicide doté d'un autre mode d'action. Même chose pour les anilides.
En ce qui concerne la lutte contre l'oïdium, les triazoles restent limitées à deux applications par saison non consécutives avec éventuellement une supplémentaire après la fermeture de la grappe en cas de risque de black-rot. Mais les experts conseillent de ne réaliser qu'une application par matière active.
Pour les SDHI (boscalid, fluopyram, fluxapyroxad), ils préconisent également deux applications maximum non consécutives en précisant de réaliser de préférence une application au maximum par groupe chimique.
(1) Cette note est rédigée par un groupe de travail qui réunit la DGAL, l'Anses, l'Inra, le CIVC, l'IFV et les chambres d'agriculture.