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ACTUS - FRANCE

Bruno Kessler, président de l'Anivin de France « Il nous faut des plantations »

PROPOS RECUEILLIS PAR AUDE LUTUN - La vigne - n°264 - mai 2014 - page 19

Au terme d'une réflexion de dix-huit mois, l'Anivin a choisi de développer le Vin de France. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Bruno Kessler : Notre catégorie de vin, celle sans indication géographique (IG), a une belle opportunité à saisir. Les autres catégories de vin français partent de l'offre pour des raisons historiques. Nous avons opté pour la démarche inverse en nous assurant que nos vins répondent bien aux attentes des consommateurs. C'est pour cette raison que nous sommes en train de développer un système informatique qui nous permet d'organiser l'offre à partir de la demande. Nous demandons aux metteurs en marché de renseigner leurs besoins en ligne et nous croisons ces données avec les volumes disponibles à la production. À terme, cela nous permettra de gérer les autorisations de plantation, car nous saurons quels sont nos besoins.

C'est un sujet encore en discussion...

B. K. : Oui, mais nous estimons que nous ne pouvons pas rester tributaires du repli des autres catégories si nous voulons bâtir une stratégie à long terme. Il nous faut des surfaces et des plantations dédiées au Vin de France. La France a besoin d'une filière plurielle. Elle a un rang à reconquérir. Notre objectif est de regagner des parts de marché face à l'Espagne et à l'Italie. Les petites tensions entre les différentes catégories de vin sont normales. Nous passons d'un système très administré à un système plus souple. C'est déstabilisant. Mais je le répète, la vraie inquiétude, c'est l'essor des autres pays ! Je reste confiant dans l'issue de ce dossier.

Comment va s'organiser votre développement ?

B. K. : En plus de l'outil de gestion de l'offre, qui sera pleinement opérationnel d'ici à la fin de l'année, nous sommes en relation avec Montpellier SupAgro (Hérault) pour travailler sur les aspects techniques. Ce groupe de travail va proposer des axes concrets pour mieux utiliser l'eau, avoir recours à moins d'intrants, opter pour de nouveaux cépages, etc. Enfin, nous allons accentuer notre développement commercial en Amérique du Nord et conforter notre présence en Europe. Notre budget marketing serré nous oblige à être très efficaces et à opter pour des actions de terrain.

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