« Quand la météo est peu clémente, les viticulteurs ont une excuse toute trouvée pour utiliser massivement des pesticides ». Rien que cette phrase [entendue dans le documentaire Vino Business], ça m'énerve et discrédite l'ensemble du film. Comment expliquer une problématique de notre viticulture actuelle si, d'entrée, l'axe est biaisé et volontairement orienté vers une conclusion racoleuse, simplificatrice et caricaturale. (...) Oui, nous supplions les cieux en permanence pour qu'il pleuve, que les fossés débordent que la terre dégringole dans les allées (...) pour que nous puissions courir chez le pharmacien acheter les dernières matières actives sorties et les épandre à tour de bras. Je suis un Mad Max de la molécule, un chimiste irakien visant à détruire ce qu'on m'a confié. Parce que j'aime sortir mes pulvés et perdre 30 à 40 % de ce que je balance dans l'atmosphère. Plus il pleut, plus j'achète et plus je pourrai ainsi monter mes prix puisque je répercuterai mes coûts de production sur mes tarifs totalement abusifs. »