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Dix ans après leur interdiction, des substances utilisées pour le traitement des vignes ont été retrouvées dans les cours d'eau. © C. THIRIET
L'état des cours d'eau et des nappes souterraines ne s'améliore pas dans le bassin Rhône-Méditerranée-Corse (Languedoc-Roussillon, Provence, vallée du Rhône, Beaujolais, Bourgogne). Les pesticides restent très présents dans les cours d'eau. L'Agence de l'eau en a décompté 150 différents, un chiffre qui ne faiblit pas depuis six ans. Seul élément encourageant, ils dépassent de moins en moins souvent la norme pour l'eau potable (0,1 µg/l pour une substance donnée ou 0,5 µg/l pour la somme des pesticides). Parmi les pesticides, les herbicides sont les plus fréquents. Le glyphosate (Roundup) se retrouve dans les trois quarts des rivières. Dans certains cas, il dépasse jusqu'à deux cents fois la norme. Autre point préoccupant : la présence de produits interdits depuis 2008. L'Agence en a dénombré trente-six, surtout dans les zones viticoles. « Seule l'utilisation actuelle de ces substances peut expliquer de tels niveaux de concentration : 0,95 µg/l de terbuthylazine relevé le 23 avril 2013 dans le Sou, à Malviès (Aude) ; 0,71 µg/l de simazine dans la Vauxonne, le 11 avril 2013, à Saint-Georges-de-Reneins, (Rhône), affirme l'agence. Après dix ans d'interdiction, on constate que ces substances sont encore utilisées. »
