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DES DOUELLES DE CHÊNE sèchent avant d'être assemblées en tonneaux. Grâce au test, leur origine ne fait aucun doute. © P. ROY
L'INRA DE BORDEAUX-AQUITAINE a mis au point un test génétique pour contrôler l'origine géographique des bois de chêne utilisés en tonnellerie, et un second test pour identifier l'espèce de ces bois. « Les mérandiers apportent des garanties à leurs clients. Et les tonneliers et viticulteurs peuvent vérifier l'origine et l'espèce du bois qu'ils achètent », indique Erwan Guichoux, l'un des chercheurs à l'origine de ces tests. En effet, la tension sur le marché du bois de tonnellerie est telle qu'il existe des dérives comme la francisation de bois étrangers.
En 2002, Rémy Petit, le second chercheur impliqué dans le projet, avait déjà co-breveté une méthode pour vérifier l'origine géographique du bois de chêne mais « les outils génétiques actuels sont bien plus fiables et plus rapides, et ils répondent mieux aux contraintes industrielles », précise Erwan Guichoux. « Pour tester la conformité géographique, un client apporte un morceau de son bois et indique sa provenance supposée », explique-t-il.
Le laboratoire extrait son ADN, analyse son profil génétique et le confronte à sa base de données. « Entre un chêne d'origine française ou issu d'un pays de l'Est, il n'y a absolument aucun doute possible », indique le chercheur. En revanche, entre deux chênes de France, les choses sont moins tranchées car des forêts éloignées peuvent héberger des chênes de même profil génétique. Si ce profil ne correspond pas à ce qui est attendu, l'origine du bois est déclarée non conforme. Dans le cas contraire, le test ne permet pas d'affirmer avec certitude que l'origine est bien celle annoncée.
Le test d'identification de l'espèce est tout à fait sûr. Il permet de savoir si l'on a affaire à un chêne pédonculé, un chêne sessile ou un hybride de ces deux espèces. Dans ce dernier cas, il indique sa proximité génétique avec ces deux espèces.
Ces tests sont mis en oeuvre par FCBA Institut technologique (forêt, cellulose, bois, construction, ameublement). Pour l'étude de l'origine géographique, la prestation standard coûte 2 250 euros. Pour l'étude de l'espèce, le laboratoire facture 1 500 euros. Dans les deux cas, l'offre correspond à l'analyse d'un lot de 30 échantillons prélevés par le client.
