Retour

imprimer l'article Imprimer

ACTUS - RÉGIONS

Anjou Premières réserves de cabernet

PATRICK TOUCHAIS - La vigne - n°270 - décembre 2014 - page 10

Les producteurs de cabernet d'anjou viennent d'être autorisés à constituer jusqu'à 5 hl/ha de VCI. Ils s'entourent de toutes les précautions pour conserver ce rosé demi-sec.

« Nous avons mis de côté 1 000 hl de VCI (volume complémentaire individuel) en cabernet d'anjou dans quatre cuves pleines et isolées », indique Frédéric Moreau, oenologue aux Caves de la Loire. La coopérative angevine, qui en vinifie bon an mal an quelque 40 000 hl, n'a pas manqué l'occasion de constituer un peu de réserve.

Pour la première fois cette année, tous les producteurs de ce rosé demi-sec ont la possibilité de garder jusqu'à 5 hl/ha au-dessus du rendement annuel (63 hl/ha cette année). Comme les producteurs de côtes-de-provence, ils viennent d'être autorisés à constituer un VCI à titre expérimental, pendant cinq ans. « Ce volume doit être conservé dans une cuve à 12 °C. Je vais le déguster une fois par mois, et vérifier son niveau de SO2 libre, qui ne doit pas descendre en dessous de 45-50 mg/l, au risque d'avoir des soucis d'acidité volatile. Il faut aussi veiller à ce qu'il n'y ait pas de nouveau départ de fermentation, puisque ce sont des vins à sucres résiduels. En fait, nous allons les surveiller toute l'année comme si nous étions en fin de campagne », précise Frédéric Moreau.

Ce volume ne pourra être revendiqué en AOC l'an prochain que si la récolte est déficitaire. S'il n'est pas utilisé, il devra être intégré à la nouvelle récolte et remplacé par du vin frais, comme à chaque campagne. « Pour l'instant, nous ne savons pas combien d'opérateurs ont fait du VCI », souligne Sylvain Micol, le directeur de l'ODG.

Il estime que le volume global pourrait tourner autour de 3 000 hl pour une récolte qui devrait dépasser les 300 000 hl.

« Nous ne pouvions manquer pas l'occasion de faire du VCI, vu la qualité de ce millésime. Nous avons des exploitations qui se sont spécialisées dans le cabernet d'anjou et qui sont sur des marchés porteurs. Le VCI leur permettra de ne pas perdre de volume en cas d'année plus faible. En Anjou, nous ne sommes jamais à l'abri d'un gel. »

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :