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CONNECTÉE EN PERMANENCE, Mélanie Martel peut répondre rapidement aux demandes des clients. © H. DAVID
« Mon smartphone ? Il ne me quitte jamais ! D'ailleurs, je l'ai muré dans une boîte hermétique résistante à tous les chocs. » Mélanie Martel a rejoint le Château de Gourdon, une exploitation familiale de 50 ha, à Bollène (Vaucluse), en 2012. Le développement des ventes, la communication et l'oenotourisme lui incombent. « Je viens du marketing, un univers ultra-connecté, poursuit-elle. J'ai toujours jonglé avec un smartphone, une tablette et un ordinateur portable... Quand je suis arrivée à la propriété, je n'ai pas changé ma façon de travailler. » D'autant que la nouvelle vigneronne a conservé son lieu de résidence à Paris, d'où elle travaille pour le domaine une partie du temps.
Elle a donc paramétré son iPhone pour recevoir les mails de ses trois comptes de messagerie : un personnel et deux professionnels. « Je dispose ainsi de trois boîtes de réception de messages, explique-t-elle. Ce qui me permet de les consulter séparément. Nous avons deux activités : la vente de vin et la location de salles et de gîtes. À chaque activité son adresse mail. »
Les demandes de réservation lui parviennent à l'adresse du château. Quant à son adresse professionnelle, elle lui sert pour ses relations avec ses clients et fournisseurs. « Il est ainsi plus facile de traiter les mails car les clients veulent qu'on leur réponde très vite », souligne-t-elle.
En déplacement, elle transforme son smartphone en borne Wi-Fi. « Je peux ainsi connecter mon ordinateur portable à internet quand il n'y a pas de réseau Wi-Fi, explique-t-elle. C'est le cas sur certains salons. » Elle a ainsi pu retravailler d'urgence un document qu'elle avait emporté sur son ordinateur portable avant de l'expédier à ses clients. « Je suis réactive où que je me trouve », se félicite Mélanie. Cette option est comprise dans son forfait mobile. Elle met toutefois en garde ses confrères. « Mieux vaut se renseigner auprès de son opérateur, avant d'utiliser cette fonctionnalité. Car si vous n'avez pas l'internet illimité, cela peut s'avérer onéreux ! »
Elle a aussi téléchargé l'application Dropbox sur son ordinateur et sur son iPhone. Elle lui permet de transférer des fichiers de son poste fixe vers son smartphone. Elle peut ainsi les consulter à distance. « Je peux également inviter des personnes de mon service à partager un document sur cette application », explique-t-elle.
Récemment, elle a recruté une stagiaire pour refaire le dépliant de présentation du domaine. « Nous avons échangé les différentes versions de travail de ce document via Dropbox, commente Mélanie. J'ai pu les lire, les corriger et les valider directement depuis mon smartphone alors que j'étais à l'extérieur du domaine. C'est beaucoup plus rapide que d'échanger des mails, surtout s'il s'agit de gros dossiers. » Elle supprime régulièrement le contenu de la dropbox. L'application est gratuite, mais elle devient payante au-delà d'une certaine capacité de stockage.
Avec son iPhone, elle alimente même la page Facebook du domaine dont elle s'occupe depuis 2013. « Nos lecteurs attendent des informations prises sur le vif, dit-elle. Or, l'actualité d'un domaine se passe dans les vignes ou en cave. Je prends donc régulièrement des photos que je poste immédiatement sur Facebook. » Dernièrement, elle a mis en ligne une photo d'échantillons de blancs et de rosés prise devant une cuve, avec ce commentaire : « Blancs et rosés en devenir ».
Aujourd'hui, la page du domaine compte 351 « likers » (personnes qui l'aiment). Il y a un mois, ils n'étaient que 200... La mayonnaise semble prendre.
