Imprimer
Dès qu'il constate une maladie, une carence ou d'autres signes inquiétants, Philippe Lejeune shoote les pieds des vignes concernées avec son iPhone. « Avec ce smartphone, toutes mes photos sont géolocalisées. Je sais où je les ai prises. » En cliquant sur la date ou le lieu associés à la photo, une nouvelle page d'écran s'ouvre, localisant la photo sur une carte. « En zoomant avec le doigt, je repère où je l'ai prise », précise le vigneron. Cela fait maintenant quatre ans qu'il mitraille les 65 ha de son vignoble, Château de Chambert, à Floressas (Lot), dans l'appellation Cahors.
Arrivé chez lui, il synchronise ses photos sur son ordinateur, un iMac d'Apple équipé du logiciel iPhoto. « Je les archive par année et par lieu, souligne-t-il. Je me suis ainsi constitué une banque d'images grâce à laquelle je peux comparer les photos prises en un même lieu d'une année sur l'autre. » Il suit ainsi l'évolution des maladies, l'efficacité de ses programmes de correction des carences, etc. « À l'automne, on voit aussi les zones où les vignes perdent précocement leurs feuilles, cela permet d'ajuster les apports de fumure », ajoute-t-il.
Lorsqu'il est en voyage, il prend souvent des photos de choses remarquables. Dernièrement, il a ainsi immortalisé le bouchon du pauillac Les Forts de Latour, notant que sa tête est gravée du logo du château. « Une idée à retenir », dit-il.
Durant les vendanges, il consulte sur son smartphone les fiches de saisie de chaque apport indiquant la quantité de raisin, le degré d'alcool, la richesse en sucres, l'acidité, la qualité du jus... Il y a accès depuis le navigateur internet de son smartphone grâce à un intranet sécurisé réalisé avec un disque multimédia branché sur sa Livebox. « Durant les vendanges, on n'a pas forcément le temps de lire les fiches d'apport sur l'ordinateur fixe. Avec le téléphone, on y accède quand on le souhaite. C'est très utile aussi lorsque je fais des points le matin avec les membres de mon équipe. »
