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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs Campagne fulgurante en IGP Pays d'Oc

MICHÈLE TRÉVOUX - La vigne - n°271 - janvier 2015 - page 60

Devant les faibles disponibilités, les acheteurs se sont couverts très rapidement en proposant des prix en hausse. Début janvier, il ne reste quasiment plus rien à vendre.

Du jamais vu. Cette année, la campagne d'achat d'IGP Pays d'Oc blanc a été menée tambour battant. Les stocks presqu'à zéro en fin de campagne et la récolte en nette baisse ont poussé les acheteurs à se positionner rapidement.

Fin décembre, les volumes contractualisés étaient déjà en hausse de 26 % pour les chardonnays et sauvignons par rapport à l'an dernier. Sur l'ensemble des IGP Pays d'Oc blancs, ils sont en hausse de 200 000 hl. Des chiffres en deçà de la réalité car les contrats signés fin décembre ne seront traités qu'en janvier.

« Le marché a été très tendu dès le début, explique Philippe Solanet, directeur de la cave de Buzignargues, dans l'Hérault. C'est la première année que des grosses maisons nous confirment des volumes avant même que les vins soient agréés. Il n'y a pas eu de négociation. On nous a d'emblée proposé 20 % de hausse. »

Chez Gabriel Meffre, l'acheteur Guillaume Blisson a lui aussi anticipé ses achats. « 90 % de notre approvisionnement est sous forme de partenariat. Nos caves partenaires nous ont alertés en tout début d'été du risque de baisse des volumes. Nous avons eu le temps d'augmenter nos réservations dans d'autres caves, moins impactées par la sécheresse ou la grêle. Nous avons ainsi commencé nos réservations en juin-juillet avec deux à trois semaines d'avance sur notre planning habituel. »

Si la maison rhodanienne a conservé ses volumes, elle reste préoccupée par les cours. « Il nous sera impossible de répercuter la totalité de leur hausse. Nos discussions sur les marchés export sont très compliquées. On craint des "delistings" dans la GD britannique où la concurrence est forte avec les vins du Nouveau Monde. »

Le courtier gardois Jean-Christophe Baille s'inquiète plus du manque chronique de vins que de la hausse des cours.

« Même si en 2015 la nature est généreuse, nous manquerons encore de volume pour la prochaine campagne. Il faut que la production se préoccupe rapidement de renouveler et d'accroître le vignoble. Sinon, le commerce ira se fournir ailleurs. »

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