Le plus léger des trois attacheurs électriques testés, l'A3M V2.O d'Infaco, lie efficacement mais requiert beaucoup d'habileté.
Prise en main
Les trois testeuses apprécient la petite poignée en plastique noir de l'A3M mais la trouvent trop lisse. « Un revêtement antidérapant serait appréciable. » En revanche, bonne note pour la gâchette. « Elle est accessible et réactive. Elle permet de travailler avec des gants », apprécie Monique. La légèreté de l'attacheur (790 g avec la bobine) fait aussi l'unanimité. Le câble d'alimentation beaucoup moins. « Il est souple mais il est trop long. Il traîne presque à terre dans les vignes basses », regrette Audrey. « Il serait parfait s'il était 40 cm plus court », renchérit Cindy, la plus grande de l'équipe. Le réglage du nombre de vrilles (de 3 à 6 tours) s'effectue en tournant plus ou moins une molette avec le pouce. Dommage qu'il n'y ait pas de repère.
La ceinture de l'attacheur, légère et fermée par un large scratch, convient à Monique et Cindy. Audrey la trouve trop grande. Elle préférerait un harnais ou des bretelles. Autre bémol, les deux pochettes de rangement intégrées dans la ceinture prévues pour stocker des bobines, sont trop étroites pour y mettre une bombe de lubrifiant.
Essai de liage
Le lieur se met en route dès que l'on connecte le câble à la batterie. Par la suite, son maniement demande au moins une heure d'adaptation. En effet, le liage s'effectue en trois temps. Il faut d'abord avancer la tête de l'outil jusqu'à la faire buter contre la baguette et le fil de palissage. La tête se ferme alors comme une pince : un crochet part du bas pour attraper l'extrémité libre du lien en haut. On tire ensuite l'outil vers soi d'un geste ferme. Le crochet se rouvre et le lien entoure la baguette. Enfin, on déclenche la rotation de la tête pour nouer le lien.
« Trois manipulations pour poser un lien, c'est beaucoup », résume Cindy. « À force de tirer sur la machine, on a mal au bras en fin de journée », confie Monique. Et l'effort qu'il faut fournir à ce moment-là varie selon la quantité de lien restant dans la bobine, mais aussi parfois d'un lien à l'autre. Un graissage n'atténue que partiellement le phénomène. Malgré cela, les testeuses trouvent la machine assez maniable.
Le changement de bobine s'effectue en moins d'une minute mais il intervient toutes les 1 h 30, ce qui est trop fréquent au goût de nos testeurs.
La qualité du liage est bonne. Mais sa régularité dépend de la dextérité de l'opérateur. « Si on ne tire pas assez de lien, il serre trop la latte et se sectionne. Si on en tire trop, le noeud est lâche. »
La tête de nouage se lubrifie avec un spray deux fois par jour. Côté confort, chaque rotation de cette tête génère des vibrations dans le poignet. Côté sécurité, attention à ne pas approcher les doigts de l'attacheur lorsque la tête vrille le lien. Cela peut faire très mal. Mieux vaut aussi s'en tenir éloigné quand on veut se débarrasser d'un excédent de fil plié ou coincé qui déborde de son point de sortie. Il faut alors appuyer légèrement sur la gâchette comme si on voulait poser un lien. L'outil coupe le petit bout de fil au ras de son point de sortie et l'éjecte.