Le pays de l'érable offrirait de belles perspectives à l'avenir, selon la dernière étude Vinexpo/The IWSR. Il devrait progresser en valeur de 10,4 % entre 2014 et 2018, poussé par une consommation en hausse et une population au pouvoir d'achat élevé. Présents depuis une dizaine d'années au Canada, les Vignerons catalans ont bravé les obstacles du monopole d'État. « La vente d'alcool n'étant pas libre, il faut passer par l'épreuve des appels d'offres et avoir un importateur sur place, relate Carine Faucher, responsable marketing et communication du groupement de producteurs basé à Perpignan (Pyrénées-Orientales). Cela peut être assez long. » Mais le jeu en vaut la chandelle. « Les Canadiens sont de fins connaisseurs, affirme-t-elle. Et ils sont prêts à mettre le prix. Notre côtes-du-roussillon AOP peut atteindre 18 dollars canadiens (14,40 euros) et l'IGP Oc est vendu jusqu'à 15 dollars canadiens (environ 12 euros), prix consommateur. Ces marchés offrent une belle valorisation. » Les Vignerons catalans écoulent ainsi 200 000 à 300 000 cols par an. Et veulent proposer d'autres références, étant donné que « la quantité de vin consommée continue d'augmenter », note Carine Faucher. En effet, les volumes consommés devraient augmenter de 7,8 % pour atteindre 50 millions de caisses de 12 bouteilles à l'horizon 2018, selon la même étude.