Retour

imprimer l'article Imprimer

ACTUS - RÉGIONS

Roussillon Le réveil de beaux endormis

FRÉDÉRIQUE EHRHARD - La vigne - n°274 - avril 2015 - page 12

Les opérateurs et l'interprofession des vins du Roussillon veulent vendre à leur juste valeur les millésimes très anciens qui dormaient jusqu'à présent dans les caves.
Les très vieux millésimes de vins doux naturels déclenchent un véritable engouement.

Les très vieux millésimes de vins doux naturels déclenchent un véritable engouement.

En vendant quelques bouteilles d'un rivesaltes datant de 1875 à 10 000 € le col dans une boutique de Dubaï, le négociant Gérard Bertrand a créé le buzz sur les vieux millésimes de vins doux naturels. Du pain bénit pour l'interprofession qui souhaite mettre ces vins en avant pour accompagner la montée en gamme du Roussillon.

Dans ce but, elle a commencé par recenser l'offre. « À la fin de la campagne 2013-2014, nous avons demandé aux producteurs de renseigner le millésime de leurs vins doux naturels dans leur déclaration de stock, précise Clarisse Martin, responsable économie au Conseil interprofessionnel des vins du Roussillon (CIVR). C'est facultatif, mais une moitié d'entre eux l'a fait. Durant cette campagne, nous allons continuer à les sensibiliser à la valeur que peuvent avoir ces vieux millésimes. »

Les millésimes recensés remontent jusqu'à 1880, pour des quantités qui vont en s'amenuisant avec l'âge. Une partie de ces stocks dort, l'autre commence à être mise en valeur auprès des amateurs de vins rares. La coopérative Dom Brial propose ainsi un rivesaltes de 1959 à 100 € le col et un de 1969 à 80 € le col. La Maison Cazes a une collection de millésimes allant de 1931 à 1963, dont les prix varient de 70 à 218 € la bouteille. Sur le site « Les Caves du Roussillon », qui commercialise des vins d'une vingtaine de domaines, les prix vont de 100 à 200 € pour des cuvées des années 1980 jusqu'à plus de 1 000 € pour celles des années 1920.

« En 2015, nous allons mener une étude complète sur les prix pratiqués par les opérateurs et chercher comment positionner ces vieux millésimes pour les valoriser au mieux, déclare Clarisse Martin. Nous avons déjà organisé plusieurs dégustations qui ont soulevé l'enthousiasme des sommeliers et des journalistes présents. » Le CIVR devrait ensuite mettre en place une communication collective pour amplifier cet emballement.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :