La campagne de vente en vrac des vins de garde du Beaujolais patine. L'AOC Beaujolais s'échange autour de 148 €/hl contre 172 €/hl l'an dernier à la même époque. Les volumes sont en recul de 52 % avec 24 000 hl enregistrés par l'interprofession au 31 mars. La situation du beaujolais-villages et des crus est à peine plus florissante : les cours perdent 10 à 30 €/hl par rapport au millésime 2013 quand les volumes reculent de 20 à 60 % selon les appellations. Face à cette stagnation, mi-mars, l'Union des vignerons du Beaujolais a adressé une tribune à ses adhérents signée par les deux ODG (beaujolais/beaujolais-villages et crus), la Fédération des négociants-éleveurs de Grande Bourgogne (FNEB) et l'Union des maisons des vins du Beaujolais et du Mâconnais (UMVBM). Ce texte enjoint les producteurs à ne pas paniquer car « des marchés aval seront sans doute plus dynamiques » dans les mois à venir. « Avec 340 000 hl, le volume disponible est supérieur d'à peine 20 000 hl à 2014, souligne Sébastien Coquard, le président de l'ODG des beaujolais et des beaujolais-villages. Nous voulions intervenir face à une profession désorganisée. » « Le disponible à la propriété est faible, mais le disponible négoce est important, conteste un négociant. On paie 2012 et surtout 2013, où l'on a perdu 25 % de nos marchés après une baisse de 25 % des volumes disponibles et une hausse de 25 % des prix. Il va être difficile de revenir face à des vins de cépages qualitatifs et peu chers. »