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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rosés Bonne pioche pour le côtes-de-provence

CHANTAL SARRAZIN - La vigne - n°274 - avril 2015 - page 72

Les transactions de côtes-de-provence rosé sont en hausse en volume comme en valeur à sept mois de campagne. Mais, depuis la fin du mois de mars, la demande fléchit.

La campagne a démarré sous de bons auspices pour le côtes-de-provence rosé. Mais rien n'est encore gagné. Après deux années de vaches maigres, la récolte 2014 s'est établie à 930 000 hl, soit 14 % de plus que la précédente. « De quoi reconstituer les stocks et alimenter nos marchés », affirme Philippe Brel, le responsable de la commission économique du Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP) et directeur général du groupement de producteurs Estandon Vignerons, à Brignoles (Var).

Les opérateurs ont eu besoin de se couvrir rapidement. D'après le CIVP, les transactions en volume sur le marché du vrac, entre août 2014 et mars 2015, progressent de 8 %. Le cours moyen de l'appellation croît également, à 209 €/hl, contre 204 €/hl à la même période l'an passé. Cette nouvelle hausse n'est pas du goût de tous les acheteurs, mais elle reste plus modeste que les précédentes.

« Tous nos volumes ont été réservés et les retiraisons s'effectuent normalement, observe Laurent Rougon, le président de la coopérative Le Comptoir de Flassans (Var), qui vend 35 000 hl sur le marché du vrac. C'est une campagne classique sans surchauffe ni euphorie, à l'inverse de celle de l'an dernier. » Depuis fin mars, cependant la demande ralentit. « Les qualités premium ont rapidement trouvé preneur, commente Pierre-Jean Bertri, courtier dans le Var. Aujourd'hui, les rosés de deuxième et de troisième choix ont plus de difficulté à se vendre car le marché national est beaucoup moins porteur que l'export qui tire les ventes de l'appellation. »

L'exportation des rosés de Provence a effectivement progressé de 12 % entre 2013 et 2014 pour atteindre 24 millions de cols, selon le CIVP. Dans le même temps, les ventes en grande distribution française ont reculé. « Nous subissons la concurrence des rosés d'autres régions, s'inquiète un négociant. Les pays d'oc, moins chers, ont ravi des positions l'an passé. Il va être difficile de les reprendre. Or cette année, nous avons 110 000 hl de plus à vendre. »

Rien n'est donc joué pour le côtes-de-provence rosé. La météo estivale aura son rôle à jouer sur la fin de la campagne.

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