Les vignes de la plaine narbonnaise ont été victimes du gel dans la nuit du 5 au 6 avril où le thermomètre est descendu entre -2 et -3 °C. La nuit suivante, les températures sont à nouveau passées dans le rouge (entre -1,5 et -2,5 °C) mais avec une humidité ambiante plus importante. Ouveillan, Sallèles-d'Aude, Fleury-d'Aude, Coursan, Cuxac ainsi que Canet et Névian sont les communes les plus atteintes. « Environ 300 ha, principalement les parcelles de chardonnay, cépage précoce, ont été touchés à des degrés divers. Certaines sont atteintes à 100 %, d'autres beaucoup moins. Les dégâts sont très hétérogènes », estimait Emmanuel Rouchaud, de la chambre d'agriculture de l'Aude, début mai. Pour les viticulteurs touchés, l'impact économique est important car le gel a frappé un cépage très rémunérateur en IGP. « Il s'est vendu à 125 €/hl en 2014. Un record ! », note Emmanuel Rouchaud.
Le gel a également touché, dans une moindre mesure, le pinot noir. Il a aussi fait quelques dégâts sur des merlots situés dans des terres froides et sur des carignans. Début avril, le froid a localement provoqué des dégâts dans le Gard dans les communes de Pujaut et de Calvisson. « Cela peut aller jusqu'à 40 % de bourgeons détruits à Pujaut et 20 % à Calvisson », rapporte Jacques Oustric, de la chambre d'agriculture.