En Alsace, le riesling profite de deux années de faible récolte et de la qualité du 2014. En 2012, il s'échangeait autour d'un cours pivot de 1,80 €/l selon les mercuriales du Civa, l'interprofession. En 2013, il est passé à 2 €/l. Il tutoie les 2,30 €/l depuis septembre 2014. Les volumes échangés depuis décembre 2014 sont toutefois repli de 2 % dans un contexte d'échanges globaux en hausse de 4 %. La production se félicite de la hausse des prix. « J'ai vendu mon riesling à 2,40 €/l, témoigne Philippe Tempé, vendeur de vrac sur 11 ha à Sigolsheim (Haut-Rhin). C'est bien, mais sa rentabilité reste inférieure à celle d'un pinot gris. 3 €/l serait le prix à atteindre ces prochaines années. » À l'inverse, le négociant Olivier Biecher, à Saint-Hippolyte (Haut-Rhin), plaide pour le maintien des cours à leur niveau actuel et souligne que l'augmentation actuelle « est une mauvaise augmentation car liée à une pénurie de vin. Le riesling ne se vend pas mieux pour autant. La hausse du vrac n'a pas pu être répercutée sur le prix des bouteilles. Sur ce type de vin, la rentabilité est très faible. J'ai préféré me retirer de certains marchés et vendre moins plutôt que de vendre à perte. En revanche, je continuerai à pousser sur le riesling bio dont les lots s'échangent 15 à 20 % plus cher que ceux du riesling conventionnel ». À noter que la reprise des cours concerne l'ensemble des cépages.