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ACTUS - RÉGIONS

Languedoc Foncier : un accord gagnant

MICHÈLE TRÉVOUX - La vigne - n°277 - juillet 2015 - page 10

Les Grands Chais de France ont acheté 40 ha de chardonnay à Sallèles-d'Aude. Ils en ont confié l'exploitation à la cave d'Ouveillan afin qu'elle installe des jeunes. Une première.
Bernard Pitié, le directeur de la cave coopérative d'Ouveillan, dans une des parcelles de chardonnay acquise par les Grands Chais de France.

Bernard Pitié, le directeur de la cave coopérative d'Ouveillan, dans une des parcelles de chardonnay acquise par les Grands Chais de France.

C'est un partenariat inédit entre production et négoce. Les Grands Chais de France se sont portés acquéreurs d'un vignoble de 40 ha de chardonnay sur la commune de Sallèles-d'Aude, cédés par les Vignobles Bonfils. Plusieurs autres candidats étaient sur les rangs, mais la Safer a tranché en faveur du négociant de Petersbach (Bas-Rhin), qui s'engageait à confier l'exploitation des vignes en fermage à la cave coopérative Néotera (Ouveillan- Narbonne) en vue d'installer des jeunes.

L'accord prévoit que les raisins seront vinifiés par la cave selon un cahier des charges défini par le négociant. Pour cette première année, la convention ayant été signée tardivement, c'est la coopérative qui a pris en charge l'exploitation de ces 40 ha de chardonnay en faisant appel à des prestataires de services.

Dès la fin des vendanges, la cave va attribuer ces vignes à un ou plusieurs jeunes viticulteurs, soit pour permettre une installation, soit pour compléter les surfaces de jeunes en phase d'installation. « La préservation de notre potentiel de production est un enjeu majeur. Nous nous refusons à démarcher les adhérents d'autres coopératives. Notre objectif est de récupérer les surfaces des viticulteurs qui cessent leur activité. C'est à cette fin que nous avons créé la SAS Néotera vignobles », confie le président Francis Taillades.

« Dans ce projet, tout le monde est gagnant : notre partenaire qui conforte son sourcing en volume et en qualité, les jeunes viticulteurs qui vont récupérer ces surfaces et nous qui préservons notre potentiel de production. Nous avons d'autres projets en vue avec des investisseurs qui ne sont pas du métier », précise Bernard Pitié, le directeur.

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