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ACTUS - RÉGIONS

Alsace Vendanges sur rendez-vous

CHRISTOPHE REIBEL - La vigne - n°278 - septembre 2015 - page 12

Le négoce Arthur Metz, situé dans le Bas-Rhin, réceptionne les raisins pour ses crémants sur rendez-vous. Une première qui convient aussi bien à l'entreprise qu'aux apporteurs.
Nicolas Secondé, responsable du pôle oenologie d'Arthur Metz. © Y. MEYER

Nicolas Secondé, responsable du pôle oenologie d'Arthur Metz. © Y. MEYER

Marc Marckert est satisfait des rendez-vous de livraison mis en place par son acheteur cette année. Il a su à l'avance l'heure et la quantité de raisin qu'il pouvait apporter. « Je me suis rendu au vendangeoir mardi 1er septembre et j'ai pris deux rendez-vous pour livrer ma récolte le lendemain à 10 h 30 et à 16 h 45, détaille ce vigneron installé à Nothalten (Bas-Rhin). Et le mercredi, j'ai repris deux autres rendez-vous pour le 4 septembre. Je n'ai guère attendu alors que les années précédentes, il m'arrivait de patienter quatre à cinq heures avant de décharger ma benne. »

« Pour nous, l'objectif est de remplir les pressoirs le plus vite possible, afin de limiter le risque oxydatif. Dans le même temps, nous évitons aux viticulteurs les embouteillages devant le quai de réception. C'est du gagnant-gagnant », explique Nicolas Secondé, le responsable du pôle oenologie d'Arthur Metz, à Marlenheim (Bas-Rhin), filiale des Grands Chais de France.

En pratique, deux employés du négoce établissent le planning prévisionnel à J + 2 avec les quelque 500 apporteurs. Ils sont présents de 9 à 21 heures, l'un dans le vendangeoir de Scharrachbergheim (400 t/j d'apports), l'autre dans celui d'Epfig (200 t/j). Ce système, mis en place pour le crémant, pourrait être étendu aux vins tranquilles dès cette année. Il a connu très peu de ratés. La météo était certes favorable. Mais Nicolas Secondé est persuadé qu'il serait encore plus utile lors d'une année difficile. « Les apports sur rendez-vous sont une clé pour sortir la meilleure qualité possible en montant à quatre rotations de pressoir par jour », affirme-t-il.

Marc Marckert a lui aussi déjà réfléchi aux avantages de ce système de rendez-vous. « En gérant bien mes livraisons, je pourrais sans doute embaucher deux vendangeurs de moins en 2016 », prévoit-il.

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