La pression a été exceptionnellement forte et continue à l'être, obligeant les viticulteurs à effectuer entre huit et dix traitements cette année, dont un, complémentaire, lors de l'encadrement de floraison, pour renforcer la protection des grappes. C'est ce que rapporte la chambre d'agriculture de Côte-d'Or, lors d'une réunion le 19 novembre. « Auparavant, nous réalisions entre six et huit traitements. La problématique "oïdium" s'aggrave », a souligné Pierre Petitot, conseiller à la chambre d'agriculture.
La campagne 2015 a été marquée par un démarrage « fulgurant » de la maladie. Les premiers symptômes sur feuilles ont été découverts début mai, sur du chardonnay, au stade 6-7 feuilles, et, dans la foulée, du pinot noir. Sur les inflorescences, ils sont apparus fin mai. Ce qui est « très précoce ».
Ensuite, la pression est restée forte malgré le temps chaud et ensoleillé. « Contrairement à ce que beaucoup peuvent croire, ces conditions n'ont pas été défavorables à l'oïdium. Bien au contraire. En juin et juillet, nous avons eu des températures moyennes de 25 °C, avec des pics à 36 °C-38 °C. Pour autant, l'oïdium a progressé. »
Le modèle « SOV » utilisé en Bourgogne a révélé ce niveau très élevé de pression en début de campagne. Au final, les vignes ont été bien protégées.