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ACTUS - FRANCE

Marché du vrac Des Français offensifs

ALEXANDRE ABELLAN - La vigne - n°281 - décembre 2015 - page 18

Les exposants français rencontrés au Salon international des vins en vrac d'Amsterdam ont vigoureusement défendu leur positionnement haut de gamme.
Le salon WBWE d'Amsterdam. © A. ABELLAN

Le salon WBWE d'Amsterdam. © A. ABELLAN

« Si un acheteur ne cherche que des prix, c'est simple : notre offre est morte ! », résume Isabelle Pangault, nouvelle oenologue de Foncalieu. Vendant en vrac la moitié des 250 000 hl qu'elle produit, cette union de coopératives basée dans l'Aude avait toute sa place au Salon international des vins en vrac d'Amsterdam (WBWE), les 23 et 24 novembre dernier. Comme les autres exposants français, Isabelle Pangault ne se fait pas d'illusion sur l'attractivité de ses concurrents d'Espagne, d'Italie et du Nouveau Monde. Mais elle défend ses atouts. « On sort de la guerre des prix en proposant des qualités constantes, en quantité », précise-t-elle.

« Nous avons un différentiel de prix de 15 à 20 €/hl avec les cours mondiaux du sauvignon blanc. Nous devons battre la qualité des vins néo-zélandais et les prix des Sud-Africains », lance Éric Lanxade, le directeur commercial des Caves et Vignobles du Gers qui vendent 380 000 hl exclusivement en vrac. « Ici, on parle de profils produits, entre professionnels », ajoute Philippe Hébrard. Le directeur général de la cave coopérative bordelaise de Rauzan - 80 % de ses 165 000 hl d'AOC Bordeaux sont vendus en vrac - est venu présenter des vins 2015 bruts, ni collés, ni filtrés, ni même assemblés ; avec un positionnement haut de gamme. « Nous présentons nos produits en amont de la campagne, pour stimuler les achats. Souvent, nos interlocuteurs nous disent qu'ils ne pensaient pas que Bordeaux était aussi accessible... », explique-t-il.

Sur le stand de Coop de France Languedoc-Roussillon, Joseph Martinez, président du caveau de La Vendémiaire, à Fleury-d'Aude, s'interroge : « Ne vaut-il pas mieux une bonne rémunération en vrac, qu'une valorisation insuffisante en bouteille ? »

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