Aléas climatiques, pertes de marchés, mésentente entre associés... pour Michel Badier et Christophe Joffroy, les risques encourus par les domaines viticoles progressent. « Les vignerons doivent se demander si leur entreprise est vulnérable, indiquent ces deux conseillers de la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher. L'objectif n'est pas de se faire peur, mais de cerner ses talons d'Achille. » Ils ont mis au point une grille d'auto-évaluation où l'on note de 1 à 4 la probabilité et l'impact d'une série de risques parmi lesquels : un manque de récolte, la volatilité des prix, le départ brutal d'un salarié, des impayés, des difficultés de transmission ou un problème de pollution... « Le divorce des responsables d'exploitation est aussi un risque pour un domaine », signalent Michel Badier et Christophe Joffroy.
Un score élevé est le signe que l'exploitation est fragile. « Les grilles d'autodiagnostic seront diffusées au printemps. En fonction de degré de vulnérabilité de l'entreprise, nous ferons des scénarios d'accompagnement individuel ou collectif, au travers de formations. »