Gel, mildiou, stress hydrique... : les Tourangeaux ont subi des baisses de rendement ces dernières années, surtout en 2016. « Mais certains s'en sortent mieux que d'autres », indiquent Christophe Joffroy et Sébastien Grandpré. Ces conseillers d'entreprise à la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher ont étudié l'impact des aléas climatiques sur l'économie des exploitations.
Résultat : « Les exploitations en coopérative ou vendant au négoce sont plus résilientes au risque de baisse de rendement à cause d'un endettement moindre et parce qu'elles bénéficient de la hausse des cours après un accident climatique, explique Christophe Joffroy. Les domaines vendant leurs vins essentiellement en bouteilles sont les plus impactés. Leurs coûts de production grimpent alors que leurs prix de vente en bouteilles sont stables. » Cette analyse est partagée par Dominique Girault, vigneron en cave particulière, président du Comité d'orientation viticole de la chambre et de la FAV 41.
« Les exploitants en vente directe n'ont pas pu augmenter leurs prix autant que les cours du vrac. Certains vendent même leurs vins à des prix trop bas car ils ne calculent pas leurs coûts de production. Nous allons mettre à leur disposition un outil web à ce sujet », explique-t-il.
Baptiste Charbonnier, président de la cave d'Oisly, ne voit, lui, que des avantages à être coopérateur : « La coopérative nous achète tous nos vins. À elle ensuite de gérer les stocks, et on peut si besoin bénéficier d'une avance sur le paiement du premier acompte. Et bien qu'elle n'atteigne pas le niveau des cours au négoce, notre rémunération a nettement augmenté. »