Les vins sans IG provoquent toujours la pagaille dans les milieux professionnels alsaciens. En octobre dernier, au conseil de bassin viticole Alsace Est, Serge Fleischer, directeur de la maison Arthur Metz, a pris position à titre personnel en faveur de la plantation de vignes sans indication géographique hors de l'aire de l'AOP. Aussitôt, l'Association des viticulteurs d'Alsace (Ava) a fait des bonds d'autant plus hauts qu'Arthur Metz est prêt à envisager la contractualisation de surfaces en VSIG avec des néo-vignerons. L'Ava s'est toujours opposée à la plantation de vins sans IG en Alsace. Un tel choix serait une « grosse bêtise », fulmine Jérôme Bauer, président de l'Ava. Cela provoquerait un « déséquilibre entre l'offre et la demande » et risquerait d'entraîner des « usurpations de notoriété » avec la reprise de codes identitaires des vins d'Alsace. Dans un premier temps, l'Ava a demandé la démission de Serge Fleischer, avant d'y renoncer. « Pourquoi condamner par avance, sans étude économique étayée, une filière viticole régionale de VSIG ? », interroge le négociant, suivi par sa famille. Les deux parties se sont retrouvées le 8 janvier pour trouver une issue à leur divergence de vue. Mais chacune a campé sur ses positions...