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ACTUS - FRANCE

Régulation de l'offre Le VCI échauffe les esprits

ALEXANDRE ABELLAN - La vigne - n°282 - janvier 2016 - page 16

La production et le négoce se disputent pour savoir qui, des interprofessions ou des ODG, doit gérer le volume complémentaire individuel.
Michel Chapoutier, président de l'UMVin. © F. CHARAFFI

Michel Chapoutier, président de l'UMVin. © F. CHARAFFI

Bernard Farges, président de la Cnaoc. © J.-B. NADEAU

Bernard Farges, président de la Cnaoc. © J.-B. NADEAU

« Le VCI est un formidable outil de régulation de l'offre auquel le négoce est attaché. Mais dans le cadre européen, ce sont les interprofessions qui doivent le gérer », déclare Michel Chapoutier, président de l'UMVin. Or, les derniers décrets sur les VCI ont été pris après une simple consultation des interprofessions. Ce sont les ODG et le comité national de l'Inao qui ont fixé la liste des appellations dans lesquelles les viticulteurs peuvent constituer des réserves et le montant de celles-ci.

Ces arguments à l'appui, le négoce français vient de poser un recours devant le Premier ministre. Portée par Michel Chapoutier, président du négoce rhodanien, cette démarche s'inscrit dans la suite des tensions qui ont agité la vallée du Rhône au sujet de la fixation du rendement annuel et du VCI pour le côtes-du-rhône rouge en 2015.

La variable d'ajustement

Vue du vignoble, l'attaque du négoce est inacceptable, des accords ayant été négociés « dans les bureaux mêmes de l'UMVin », rappelle Bernard Farges, le président de la Cnaoc. « De tout temps, les viticulteurs ont été la variable d'ajustement en période de crise. Ils souhaitent maîtriser leur potentiel de production, qu'il s'agisse d'autorisations de plantation ou de VCI. Nous avons fait un pas important en acceptant les avis interprofessionnels sur le VCI. Aller au-delà reviendrait à donner un droit de veto au négoce. Nous ne l'accepterons jamais. »

De son côté, Michel Chapoutier se plaint d'avoir été trompé sur un autre dossier, celui des autorisations de plantations nouvelles. Le négoce demandait que ses propositions chiffrées soient débattues à l'Inao. « Ce qui n'a pas été le cas », tonne le négociant.

Bernard Farges redoute que des AOC se retirent des interprofessions si le négoce obtient gain de cause. Michel Chapoutier estime au contraire qu'en confiant le pilotage aux interprofessions, les appellations auront tout intérêt à y rester.

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