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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rouges Démarrage lent pour le côtes-du-rhône

MICHÈLE TRÉVOUX - La vigne - n°282 - janvier 2016 - page 68

Volume et qualité étant au rendez-vous avec le millésime 2015, les acheteurs prennent leur temps. La campagne démarre tout doucement pour l'AOC Côtes-du-Rhône rouge.

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. À l'issue des vendanges 2013 et 2014, les acheteurs s'étaient rués dans les caves pour réserver du côtes-du-rhône rouge. Cette fois, ils prennent leur temps. « Je n'ai pas encore commencé, confie Nicolas Rager, acheteur à la Compagnie Rhodanienne. Nous avons encore un peu de stock. Je vais me remettre aux achats courant janvier. »

En fait, la région retrouve un calendrier plus habituel avec des achats qui démarrent quand les vins sont prêts à être dégustés. « Nous avons vendu pas loin de la moitié de nos côtes-du-rhône rouges alors que les années précédentes, à la même époque, nous en avions commercialisé les trois quarts. Peut-être nous faudra-t-il plus de temps pour tout vendre, mais ce retard ne nous inquiète pas. Nous avons de belles qualités », témoigne Pascal Tournière, coprésident, avec Roland Font, de la cave de Visan.

À la cave de Saint-Pantaléon, le directeur Jean-Alain Lavie est serein. Tous les vins qu'il vend en vrac sont d'ores et déjà réservés. « Nous travaillons uniquement en partenariat avec nos clients. Nous avons fait le choix de ne pas nous positionner sur le marché spot », explique-t-il.

Brice Eymard du service économie d'Inter-Rhône souligne que « la récolte 2015 est belle mais pas pléthorique et les stocks étaient faibles en début de campagne (790 000 hl). Nous avons donc un peu plus de disponibilités ». Malgré cela, sur les premiers achats, les cours se sont maintenus au niveau du prix moyen de la précédente campagne.

« Ce prix élevé fait tousser des acheteurs qui ont peur de perdre des marchés. On peut donc craindre des reports sur l'appellation Bordeaux », souligne le courtier Édouard Labeye.

« Au cours des trois dernières campagnes, faute de disponibilités, nous avons perdu des volumes sur des marchés d'entrée de gamme dans la grande distribution française et au Royaume-Uni, ajoute Brice Eymard. Reste à savoir si nous arriverons à repositionner au-dessus des entrées de gamme les volumes supplémentaires dont nous disposons cette année. C'est tout l'enjeu de cette campagne. »

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