Jacques Tranier ne s'émeut pas trop de la condamnation de Vinovalie, dont il est directeur général. Jeudi 4 février, la cave et ses dirigeants ont été condamnés par le tribunal correctionnel d'Albi à des amendes pour avoir coupé du vin rosé avec du blanc dans le but de produire une base de rosé pour une BAVB (boisson aromatisée à base de vin). Les faits remontent à 2012, lors d'un contrôle réalisé sur le millésime 2011. « Nous avions alors suivi les préconisations d'un document de formation remis à nos oenologues, selon lequel le coupage d'un rosé avec du blanc était autorisé pour les vins sans IG. » Sûre de son bon droit, Vinovalie n'avait pas anticipé les subtilités de la réglementation européenne, aujourd'hui clarifiées par un décret français qui exclut toute interprétation. « Notre vraie faute est peut-être d'avoir pris les choses un peu à la légère et de nous être contentés de ce que nous avions lu sur un document, reconnaît le directeur général, pas plus inquiet que cela pour la suite des événements. Les juges ont d'ailleurs reconnu qu'il existait une certaine ambiguïté à l'époque. » Vinovalie compte faire appel.