Ça « roumégue » chez les viticulteurs héraultais qui ont découvert leurs surfaces non agricoles (SNA) dans leur dossier Pac sur TéléPAC. Et pour cause : cet état des lieux est truffé d'erreurs. Partant de photos aériennes, la DDTM a pointé, pour chaque exploitation, les surfaces non agricoles - fossé, haies, murets, mares, arbres... - situées en bordure ou dans les vignes. « Sur une de mes parcelles de 3 ha, la DDTM mentionne en SNA la maison, la piscine et le jardin de mon voisin. Sur une autre parcelle de 1,20 ha, elle indique 1,40 ha de haies alors qu'il s'agit d'un ruisseau envahi de ronces. Enfin sur un plantier, le relevé signale la présence de dix oliviers, qui ont été arrachés lors de la plantation », fulmine Jean-Pascal Pelagatti, viticulteur biterrois à la tête de 30 ha de vigne et 43 ha de SNA. Les viticulteurs ont jusqu'au 26 février pour contester ces SNA. Mais « il faut imprimer une fiche par SNA, annoter les erreurs et les envoyer par courrier. Je vais devoir en imprimer une cinquantaine », peste Jean-Pascal Pelagatti. « On nous impose une procédure archaïque. À l'heure de la télétransmission, on gaspille du papier pour corriger les erreurs de l'administration », s'indigne Guilhem Vigroux, secrétaire général de la FDSEA. À la DDTM, on se veut rassurant : « Il ne s'agit pas de corriger toutes les erreurs mais d'aller à l'essentiel c'est-à-dire aux éléments de conditionnalité : haies de plus de 10 m de large, mares et bosquets de 10 à 50 ares. Le reste pourra être corrigé lors de la télédéclaration 2016 ».