C'est son père qui a vu l'annonce à la cave de Buxy, en apportant sa déclaration de récolte 2014. Un coopérateur était sur le point de cesser son activité. Il cherchait un repreneur pour les 5 ha de vignes qu'il exploitait, pour partie en faire-valoir direct, et pour le reste en fermage. « C'est bien tombé !, reconnaît Hugues Perrousset, 21 ans, vigneron à Laives (Saône-et-Loire). J'étais alors en phase d'installation. Je recherchais des vignes pour entrer dans l'EARL de mes parents. »
Une aubaine à un autre titre : l'EARL familiale exploite 8,7 ha en appellations régionales essentiellement, tandis que les vignes à reprendre se trouvent en villages. « J'ai eu de la chance, confie le jeune homme. Trouver des parcelles dans ces appellations, c'est compliqué. Ainsi, nous avons pu élargir notre production. »
« Nous avons joué le rôle de facilitateur, résume François Legros, président de la coopérative. Nous avons mis Hugues Perrousset en relation directe avec le coopérateur, et nous sommes allés visiter les vignes ensemble. Dans la foulée, nous avons proposé à Hugues de reprendre 2 ha supplémentaires en AOC Mercurey. Il s'agit d'une parcelle que nous avions achetée en 2003. »
Hugues et ses parents ont signé les baux des différents fermages en janvier 2015. « En tant que jeune agriculteur, je bénéficie d'un prêt bonifié pour acheter des vignes, expose-t-il. Toutefois, louer est plus avantageux. On s'endette moins. » Surtout que la coopérative règle directement, tous les mois, le fermage à la majorité des propriétaires des vignes cultivées par Hugues Perrousset. Elle en déduit le montant des acomptes qu'elle verse à l'exploitation qui n'a pas à générer de grosse trésorerie pour un règlement annuel. Aujourd'hui, l'EARL familiale dispose d'un peu plus de quinze hectares. De quoi faire vivre les trois associés.