Nouveau recul sur le marché vrac des vins rouges sans IG produits dans la nouvelle région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Seuls 462 000 hl ont été commercialisés sur les cinq premiers mois de cette campagne, en baisse de 25 % par rapport à la même période de la campagne précédente, malgré une récolte 2015 plus généreuse. À l'inverse, les prix continuent à progresser. Depuis août 2015, le cours moyen des vins avec mention de cépages atteint 85,15 €/hl alors que les autres VSIG sont partis à 73,67 €/l. « Des propriétaires me proposent des VSIG. Mais à ces prix-là, personne n'en veut », témoigne le courtier Louis Servat, dans l'Aude. « On subit la concurrence des vins espagnols ou italiens, à 40 €/hl. Cette année, la France a importé 5 Mhl de VSIG. C'est 1 Mhl de plus que l'an dernier. Nous constatons avec anxiété l'accueil favorable des français pour ces vins d'entrée de gamme », commente Bruno Kessler, vice-président de l'Anivin. D'après une étude menée par l'interprofession, les metteurs en marché seraient prêts à payer les vins de France 20 % de plus que ceux d'Espagne ou d'Italie, en s'engageant sur des contrats pluriannuels. Soit un peu moins de 50 €/hl. Pas assez attractif pour les Français, sauf si les rendements sont élevés.