L'administration prend ses dispositions pour encadrer les traitements à proximité des lieux sensibles. Le 27 janvier, dans une note destinée aux préfets, la Direction générale de l'alimentation (DGAL, ministère de l'Agriculture) a rappelé l'engagement pris par la loi d'avenir de l'agriculture de renforcer les précautions à l'égard des « personnes vulnérables ». Cette note engageait les préfets à utiliser les solutions disponibles (contraintes horaires, distances, haies...) pour limiter les risques de contamination.
« Soyez responsables ! »
Dans le Haut-Rhin, les services du préfet, Pascal Lelarge, ont préparé un arrêté interdisant les traitements viticoles à moins de 20 m des écoles, installations sportives et zones de rassemblement du grand public, pendant leur durée d'ouverture. Jérôme Bauer, président de l'association des viticulteurs d'Alsace, ne plaisante pas avec cette décision. « Soyez responsables ! », a-t-il lancé aux viticulteurs réunis en assemblée générale, le 23 mars, à Colmar. « Nous ne pouvons pas être contre. C'est notre image qui est en jeu », lui ont-ils répondu.
L'Ava souhaite que les mêmes restrictions s'appliquent dans le Bas-Rhin, où la concertation commencera en avril. « Nos mesures seront coordonnées avec celles du Haut-Rhin », assure-t-on au cabinet du préfet.
En Gironde, le projet d'arrêté s'inscrit dans la continuité de celui de juin 2014, qui ne visait que les traitements à proximité des écoles. Le nouvel arrêté étendra les restrictions aux haltes-garderies, crèches, etc., établissements accueillant des personnes âgées ou handicapées et pendant les « jours d'ouverture des parcs, espaces verts, aires de jeux et centres de loisirs ». Un texte est en préparation en Paca.