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SI LE VINION RESTE ABORDABLE, il a une belle carrière devant lui. © PELLENC
Après avoir bousculé le marché des sécateurs électriques avec son prix de 790 € HT défiant toute concurrence, le Vinion de Pellenc achève bien sa première saison de taille. Sur les six revendeurs interrogés par La Vigne dans trois régions, tous ont écoulé leurs stocks. Ils affirment également ne pas avoir eu de retours en réparation, à l'exception d'un seul, situé en Indre-et-Loire.
Ce revendeur tourangeau a vu plus de la moitié des 50 Vinion qu'il a vendus revenir à l'atelier pour toutes sortes de pannes. « Le montant de la dernière réparation égalait l'achat d'un sécateur neuf ! », peste-t-il. Pellenc lui aurait-il livré un lot défaillant ? « Impossible ! répond Jean-Michel Plouzeau, responsable des outils électroportatifs chez Pellenc. La demande était tellement forte que nous avons dû séparer les lots pour pouvoir distribuer les sécateurs au compte-gouttes à nos concessionnaires. » La cause de cet important taux de retours reste un mystère.
La Vigne a également interrogé trois vignerons. Tous semblent ravis de la légèreté et de l'autonomie de la batterie, ainsi que de la maniabilité du sécateur. Cependant, l'un regrette des défauts d'étanchéité et une mauvaise prise en mains par temps de pluie. Les deux autres soulignent des problèmes liés au capteur de demi-ouverture des lames. Les mêmes remarques sont revenues aux oreilles des revendeurs. « Concernant le capteur, il s'agit d'un simple réglage à faire à l'atelier pour tenir compte de la couleur des gants de l'utilisateur », répond un concessionnaire.
Pellenc a d'ores et déjà effectué des améliorations. Il a conçu une mousse imperméable qui s'installe à la base du sécateur pour parfaire l'étanchéité. Ce kit, déjà distribué aux concessionnaires, devrait être posé sur tous les sécateurs au cours des révisions annuelles. Le fabricant souligne toutefois qu'il n'est pas conseillé de tailler par temps très pluvieux.
La prochaine campagne s'annonce prometteuse pour le Vinion. Reste à espérer que son prix se maintienne. Jean-Michel Plouzeau le laisse entendre. « Le Vinion doit concurrencer les sécateurs chinois et rester attractif pour les pays émergents, comme l'Afrique du Sud », indique-t-il. S'il reste abordable, il a de belles années devant lui.
