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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Blancs Le cours du bordeaux se maintient

COLETTE GOINÈRE - La vigne - n°285 - avril 2016 - page 68

Malgré une petit récolte, le prix du bordeaux blanc sec reste stable sur le marché du vrac. Les beaux sauvignons se sont bien vendus. Depuis, les échanges se calment.

Un paradoxe : avec une petite récolte 2015, à savoir 307 000 hl, on pouvait s'attendre à ce que les bordeaux blancs secs partent comme des petits pains. Erreur. « Le marché est atone. Il ne décolle pas. Seuls les très beaux sauvignons ont trouvé preneur en début de campagne », constate le courtier Éric Échaudemaison.

Pierre Viellefosse, directeur des achats du négociant Yvon Mau, avance une explication : « La demande des consommateurs pour le bordeaux blanc reste stable. Ce vin représente un marché peu actif, concurrencé par les blancs de Gascogne et du Languedoc. Il faudrait développer les sauvignons de Bordeaux et communiquer davantage sur eux. » Chez Yvon Mau, les sémillons et sauvignons ne représentent que 5 % des achats globaux. La société a terminé ses emplettes entre novembre et janvier dernier.

Pour autant, certains tirent leur épingle du jeu. Ainsi, Philippe Cazaux, directeur de la cave coopérative Union de Guyenne, a déjà vendu ses 24 000 hl de blanc. « Le marché du bordeaux blanc exige une précision dans la définition du produit. Il faut partir du besoin de nos clients négociants qui nous demandent de travailler des raisins avec plus de maturité. »

De son côté, Éric Meynaud, du château Franc Couplet, 22 ha, à Landerrouat, n'est pas mécontent. « J'ai tout casé », confie-t-il. Il a écoulé la totalité de ses 1 200 hl de sauvignon auprès de deux négociants, partenaires de longue date. 40 % ont déjà été enlevés entre février et mars. « Les cours se maintiennent. J'ai vendu à 1 250 € le tonneau [139 €/hl, NDLR]. Si la récolte 2015 avait été plus importante, les cours auraient peut-être dévissé », confie-t-il.

À l'interprofession (CIVB), Jean-Philippe Code, directeur du service économie, rappelle que le prix moyen pour les huit premiers mois de la campagne « reste ferme », à 1 210 €/tonneau (134 €/hl) contre 1 200 € l'an dernier (133 €/hl). Mais les volumes échangés reculent de 10 %, à 153 000 hl tous millésimes confondus, dont 130 000 de 2015.

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