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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Crémant de Bourgogne Dynamique et valorisé

JULIETTE CASSAGNES - La vigne - n°285 - avril 2016 - page 70

Les petites récoltes des années précédant la campagne 2014 continuent de peser sur les cours, lesquels restent fermes. Pour le millésime 2015, tout est vendu.

Fin mars 2016, la campagne 2015-2016 de commercialisation du vin de base pour le crémant-de-bourgogne sur le marché du vrac est quasiment terminée. Le millésime 2015 est vendu mais les volumes échangés marquent une baisse : 22 200 hl contre 23 700 l'an passé à la même époque. Au total, moûts et vin confondus, la campagne a écoulé 102 000 hl, contre 117 000 en 2014-2015, soit - 8 %. Une tendance directement attribuable, selon Pierre du Couëdic, directeur de l'UPECB, à une récolte 2015 moins généreuse : « En 2015, nous avons récolté 150 000 hl au lieu des 168 000 de 2014. Il est logique que le volume de transaction baisse aussi. »

À la cave coopérative de Bissey (Saône-et-Loire), ce petit volume a eu des conséquences. La cave produit des crémants-de-bourgogne en bouteille et commercialise une petite quantité de ses aligotés en vrac. Un lot de 150 hl, qui n'a pas fait l'objet de contrat, y a été vendu pour 560 € la pièce, un montant jugé insuffisant. « Ce prix nous aurait convenu si nous avions eu une récolte pleine. Mais nous avons eu 25 % de rendement en moins en 2015 à cause de la coulure, témoigne Christian Denizot, le président de la cave. On est obligés de faire avec... »

Mais, d'une manière générale, cette campagne confirme la précédente « avec des prix à un niveau élevé », indique Pierre du Couëdic. Ils seraient même en progression pour les vins de cépages chardonnay (674 € la pièce de 218 l, contre 664 € l'an passé à la même date) et pinot noir (de 665 € l'an dernier à 677 € cette année). Seuls les prix des vins à base de gamay restent stables à 360 € la pièce.

Pour Marcel Combes, directeur des vins effervescents de la Maison Louis Bouillot, ces prix soutenus sont dus « au manque de disponibilité. Les stocks étaient bas, les opérateurs avaient jusqu'à présent besoin de les reconstituer ». Autre raison, les « très bonnes années 2012 et 2013 », pendant lesquelles les ventes de crémants-de-bourgogne ont connu une belle progression. « Mais si la récolte 2016 est abondante, on peut prévoir un fléchissement... »

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