Stéphane Le Foll a fait deux promesses, le 9 mai, à la filière viticole. « Il s'est engagé à obtenir les fonds pour lutter contre le dépérissement de la vigne », ont souligné Jean-Marie Barillère, président du Cniv, et Jérôme Despey, président du conseil des vins de FranceAgriMer, après la réunion qui s'est tenue ce jour-là au ministère de l'Agriculture.
Les pouvoirs publics devraient apporter 1,5 million d'euros par an pendant deux ans, soit autant que la filière sous l'égide du Cniv. Quand l'argent sera-t-il versé ? La question reste sans réponse. « Je ne l'ai pas posée, reconnaît Jean-Marie Barillère. L'essentiel pour nous était d'avoir l'assurance d'un financement du ministère. »
La deuxième promesse concerne le port des EPI pour ceux qui travaillent dans les vignes après le délai de rentrée. Les firmes phytosanitaires indiquent qu'il faut porter des protections spécifiques pour un nombre croissant de leurs produits. L'Association générale de la production viticole (AGPV) s'insurge. Pour elle, soit les produits sont sûrs et on peut travailler dans les vignes sans protection après le délai de rentrée, soit il faut les interdire. Elle défend cette position depuis plusieurs mois, sans résultat.
« Stéphane Le Foll nous a dit qu'il en faisait un sujet personnel, a indiqué Stéphane Héraud, président de l'AGPV. Il va contacter le directeur de l'Anses pour appuyer notre proposition. Il prend ce sujet à coeur. »
Autre point abordé lors de cette réunion : après le terrible gel qui a frappé de nombreux vignobles, les représentants de la filière ont exigé que les procédures soient les plus simples possibles pour les viticulteurs qui voudront acheter de la vendange.
Quant au ministre, il a demandé à la profession de s'entendre au sujet de l'avis que les interprofessions doivent donner sur les contingents de plantations nouvelles. Avis simple ou conforme ? Il faut trancher.