« Le négoce a pris son temps ! relève Bernard Roustan, le directeur de la cave Costebelle, à Tulette (Drôme). D'habitude, nous vendons l'intégralité de la production en novembre ou en décembre. Cette année, cela a pris un mois de plus. » Les revendications en côtes-du-rhône rosé ont atteint 118 000 hl en 2015, moins qu'en 2014 (125 000 hl), mais plus que la moyenne habituelle (110 000 hl). « Le négoce a eu du choix, d'où ces achats un peu plus tardifs », estime Bernard Roustan. Fin avril, les transactions étaient en recul de 7 %, à 71 000 hl, par rapport à la campagne précédente. Le cours moyen n'a pas flanché : 141 €/hl contre 137 €/hl, l'an passé. « Le marché des côtes-du-rhône rosés reste encore limité, souligne Cyril Garbaciak, courtier en vins au sein des établissements Rouvier, à Pont-Saint-Esprit (Gard). L'appellation n'a pas encore de positionnement affirmé sur ce segment. Et la concurrence est vive. » Toutefois, le vignoble se met à la page. Cellier des Dauphins, principal opérateur, encourage ses caves adhérentes à élaborer des rosés pâles, fruités et légers.