J'écoute souvent la radio quand je travaille, surtout les stations nationales et publiques. Mais je suis agacé par leur utilisation du concept suranné de « province ». La province, c'est une sorte de campagne uniforme, toujours en retard d'une révolution et tout juste bonne pour la pureté de son air. Alors, je me suis amusé à prendre cette posture pour le vin.
Voilà ce que cela pourrait donner.
La France et son vin de Paris, issu de l'illustre Butte Montmartre et qui régale les plus fins amateurs. En province, la France produit aussi des vins tantôt légers, tantôt puissants, mais toujours authentiquement français. Ces vins sentent bon le terroir. Ils n'ont pas la finesse du vin de Paris, mais on en trouve de bons et en grande quantité. Tant et si bien qu'on en importe à Paris où les restaurants en placent sur leur carte aux côtés des inégalables vins de Paris.
Cet exemple peut sembler ridicule. Mais cet état d'esprit structure encore une petite portion de la capitale qui s'imagine que la France, c'est Paris, et qu'en province, les gens pensent à l'identique, parlent avec un accent et s'ennuient les dimanches car tout est fermé et qu'il n'y a pas de théâtre.
Ceci est véhiculé par les médias parisiens, tant et si bien que le moindre habitant de Paris s'imaginera toujours supérieur aux autres Français, sous le prétexte qu'il peut voir passer les manifs sous son balcon ainsi que de grandes expositions.
Allons, soyons raisonnables et apprenons à nous connaître et à nous respecter, Parisiens et Gascons, français de longue date ou non...