« Je ne suis pas très optimiste pour les viticulteurs bio », indique Bernard Genevet, de la chambre d'agriculture du Gard, le 30 juin. Ceux-ci sont à nouveau confrontés à un black-rot virulent. Les pluies régulières ont favorisé le champignon. « La pression est là, comme l'an passé. Depuis hier [le 29 juin, NDLR], on voit apparaître des symptômes sur les baies », explique le conseiller viticole.
Après une année 2015 déjà difficile, les viticulteurs ont revu leur stratégie. Ils ont bien protégé leurs vignes dès le début de la campagne. En conventionnel, la situation est sous contrôle. Mais en bio, la marge de manoeuvre est plus étroite. « Les bios ont démarré tôt les interventions au cuivre et au soufre », relève Bernard Genevet. Mais cela risque d'être insuffisant. « À ce jour, les pertes sont encore très limitées. Mais la situation évolue à la suite des orages du 15 juin. Des pertes de récolte restent possibles. Jusqu'à la fin de la véraison, nous demeurerons sous la menace d'une pluie contaminante. »
L'expert craint de nouvelles déconversions cet automne, alors qu'« il y a déjà eu des arrêts cet hiver et durant la saison ».
Dans l'Hérault, le black-rot a attaqué fort en début de saison. « Dans les secteurs à historique, des parcelles accusent des pertes de récolte. Mais, globalement, le parasite est contenu, indique Laurent Gourdon, de la chambre d'agriculture, le 30 juin. Il n'y a pas d'évolution depuis dix jours.