Rhône. Le 28 juin sur Vitisphere, Étienne Maffre, président du négoce rhodanien (UMVR), a pointé du doigt une « anomalie forte » dans le calcul du cours du côtes-du-rhône en vrac. Une part croissante de ces vins fait l'objet d'un contrat avec paiement d'un acompte (28 % du millésime 2015). Or, l'interprofession ne les prend pas en compte car les opérateurs ne lui transmettent pas les prix définitifs de ces vins. « Les statistiques ne sont pas significatives. Cela pose une vraie question sur la représentativité de ces cours », a dénoncé le président de l'UMVR ajoutant que ces contrats portent surtout sur des vins premier prix. Des propos qui ont fait bondir Philippe Pellaton, président du Syndicat des vignerons. Celui-ci s'est dit « scandalisé » que le négoce considère les indicateurs d'InterRhône comme faux, alors même qu'il préside l'interprofession. Philippe Pellaton a exigé un « démenti » du négociant Michel Chapoutier, président d'InterRhône. Ce que l'intéressé a fait quelques jours plus tard, en réaffirmant « la fiabilité » et « l'extrême importance » des indicateurs d'InterRhône. Il a aussi déclaré que cette lacune allait être comblée au plus vite.