Lancé dans le courant de l'été, le projet d'observatoire des variétés Bouquet connaît un vif succès. L'idée est de proposer aux viticulteurs de planter chez eux ces cépages résistants au mildiou et à l'oïdium pour les observer. À ce jour, une quarantaine de viticulteurs coopérateurs et particuliers se sont portés candidats pour une surface totale de 82 ha.
À la coopérative de Gruissan, trois adhérents veulent participer à l'aventure sur une surface totale de 5 à 6 ha. « Nous avons dégusté les vins issus de ces variétés et nous sommes particulièrement intéressés par celle dont le profil organoleptique est proche du grenache. Nous vendons 85 % de nos volumes en circuit court et vente directe, nous devons rester constants dans le profil de nos vins. Nous allons également tester la variété qui produit des petits degrés pour élaborer des vins d'été », témoigne le président Jean-Michel Aribaud.
L'observatoire des variétés Bouquet est né à l'initiative du CIVL, l'interprofession des AOC du Languedoc et des IGP Sud de France. Les premières plantations sont prévues en 2018, le temps pour l'IFV de produire les plants.
« Il y a désormais la volonté politique au niveau régional de répondre à l'attente de la production pour les cépages résistants », affirme Guy Bascou, coprésident de la commission technique du CIVL. Reste à savoir ce que dira l'Inra. Jusqu'ici, il était opposé à la diffusion de ces variétés qu'il considère comme monogéniques. Permettra-t-il leur plantation ? Le CIVL a lancé son projet d'observatoire espérant bien avoir une réponse positive.