« Le déficit de VSIG en France doit nous interroger sur la stratégie à suivre sur ce segment », a écrit Stéphane Le Foll dans un courrier adressé le 8 août à Henri Cabanel, sénateur de l'Hérault.
L'élu l'avait alerté sur « l'importation de vins espagnols vendus en France entre 30 et 40 €/hl, alors que le prix de nos vins se situe entre 70 et 80 €/hl ». En réponse le ministre suggère de développer l'offre de VSIG face à la concurrence espagnole. Ce qui en a fait bondir plus d'un. « Qu'il se taise, exige un internaute sur notre site Vitisphere. La filière a décidé de faire du vin de qualité. J'ai moi-même arraché et replanté pour cela. » « On ne pourra jamais s'aligner sur les Espagnols, compte tenu des coûts de main-d'oeuvre, à moins qu'on décide de tirer la filière vers le bas », dit un autre.
« Une viticulture de misère »
Bernard Farges, président de la Cnaoc, a pris part au débat. « Avec les vins de table, les vignerons ne gagnaient pas leur vie. C'est une viticulture de misère ! Est-ce qu'on a pensé à regarder comment les Espagnols vivent avec des cours à 35-40 €/hl ? », a-t-il interpellé.
Et à son tour, le président de la Cnaoc a pris une volée de bois vert. « Quelle condescendance !, s'est étouffé Éric Lanxade, le directeur de l'Union des caves et vignobles du Gers, après avoir lu ses propos sur notre site. Nous travaillons tous les jours à structurer une filière de VSIG afin de protéger l'IGP Gascogne. »
« Autrefois, nos ministres nous suggéraient de monter en gamme, se souvient un autre internaute. Aujourd'hui, on nous suggère de descendre en gamme. Où est la logique ? » Pas sûr que la réponse soit donnée le 20 septembre lors de la rencontre prévue entre le ministre de l'Agriculture et les principaux responsables de la filière viticole.