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À la tête de sept restaurants parisiens, Julien Fouin vient de créer, avec Romuald Cardon, Michel Tolmer et des confrères, l'association Vendanges Solidaires. Il répond à nos questions.
Expliquez-nous la genèse de Vendanges Solidaires ?
Julien Fouin : En tant que restaurateur, nous travaillons avec les viticulteurs au quotidien. Dans les bars à vin, un tiers de notre chiffre d'affaires provient des vins. Nous nous devons donc de soutenir la filière dans les moments difficiles. Or, elle est de plus en plus confrontée à des aléas climatiques. En une journée, les viticulteurs peuvent perdre le travail de toute une année. Nous avons décidé de les aider en créant cette association. Notre but est de récolter de l'argent pour créer un fonds de soutien. Notre action se veut pérenne.
Concrètement, qu'allez-vous faire ?
J.-F. : Du 3 au 23 octobre, pour chaque bouteille vendue nous reverserons 2 € à l'association. Mais si les restaurateurs veulent donner plus, ou éventuellement moins, ils le peuvent. L'idée est que chaque participant donne à la hauteur de ses moyens. Notre ambition est de récolter au moins 50 000 €, mais on espère que ce sera davantage.
Combien comptez-vous de membres ?
J.-F. : Au 28 septembre, une centaine de restaurateurs ont rejoint le mouvement. Mais tout le monde peut donner : les cavistes, les viticulteurs, les particuliers...
Comment allez-vous sélectionner les bénéficiaires ?
J.-F. : Malheureusement, nous ne pourrons pas aider tous les vignerons sinistrés. Nous allons donc privilégier ceux qui en ont le plus besoin : les viticulteurs installés depuis peu, qui n'ont pas de réserve de trésorerie et qui ont été touchés à plus de 75 % par les intempéries. Afin de pouvoir les identifier, nous nous entourerons de vignerons relais dans chaque région.
Pour en savoir plus : www.facebook.com/lesvendangessolidaires/Pour faire un don : www.lepotcommun.fr/pot/o9t50tns
