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ACTUS - RÉGIONS

Provence L'atout des rosés sans année

CHANTAL SARRAZIN - La vigne - n°295 - mars 2017 - page 11

Les courtiers et l'interprofession voient de nombreux avantages aux rosés sans millésimes. Des opérateurs en vendent déjà.
Billette vend tout au long de l'année un côtes-de-provence sans millésime en GD. © B. COLLARD

Billette vend tout au long de l'année un côtes-de-provence sans millésime en GD. © B. COLLARD

« Avec des rosés non millésimés, on pourrait apporter au consommateur des vins réguliers tout au long de l'année », assure Frédéric Ginoux, président de la commission concours vins des courtiers assermentés de Provence.

Pour défendre leur idée, les coutiers ont créé cette année une catégorie pour ces vins au concours qu'ils organisent depuis huit ans. « Les participants ont trouvé notre idée excellente. Mais le jour J (20 janvier), ils n'ont présenté aucun lot ! », regrette Frédéric Ginoux.

Une idée qui séduit

Malgré tout, certains ont bien compris l'intérêt de la chose. Billette, la marque de côtes-de-provence rosé la plus vendue en grande distribution, est sans année. « Nous assemblons des millésimes pour faire la liaison entre deux campagnes. Nous garantissons ainsi un approvisionnement continu et une qualité régulière tout au long de l'année », explique-t-on chez Listel SAS, le distributeur.

D'après nos informations, Carrefour serait sur le point de lancer un côtes-de-provence rosé sans millésime dans ses rayons.

Même le Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP) milite en faveur de ces produits. « À l'étranger, plus d'un tiers des rosés sont sans millésime, expose Alain Baccino, président du CIVP. Contre seulement 10 % des rosés de Provence. Pourquoi ne pas suivre leur exemple ? Nous régulerions davantage notre marché. »

En attendant, les courtiers maintiendront l'an prochain la catégorie « sans millésime » dans leur concours.

Repli des rosés dans la vallée du Rhône

Les « jeunes » appellations Ventoux, Costières-de-Nîmes et Luberon font marche arrière sur le rosé après des ventes en baisse. Dans le Luberon, où la couleur a représenté jusqu'à la moitié de la production en 2013 et 2014, sa part a diminué à 46 % en 2016. Même repli dans les Costières-de-Nîmes où les rosés passent de 38 à 32 % de la récolte entre 2015 et 2016. Dans le Ventoux, ils reculent de 32 à 28 %.

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