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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rosés Le cours du côtes-de-provence s'effrite

CHANTAL SARRAZIN - La vigne - n°283 - février 2016 - page 60

Les cuvées premium ont rapidement trouvé preneur, mais pas le reste de l'offre. Le cours moyen du côtes-de-provence rosé se tasse après plusieurs années de hausses.

«On a tout vendu avant Noël », se félicite Jean-Marie Porte, le président de la coopérative de Carcès (Var) qui produit 11 500 hl. Mieux, la cave a cédé ses côtes-de-provence rosés au prix canon de 212 €/hl. Elle travaille de longue date avec des acheteurs qui n'hésitent pas à mettre le prix pour remporter les qualités premium dès le début de la campagne.

Tout le monde ne peut pas en dire autant. Après deux années de disette en 2012 et 2013, les acheteurs s'étaient rués sur le millésime 2014. Mais aujourd'hui, ils ne sont plus du tout aussi pressés de faire leurs emplettes. « Hormis sur les belles qualités, nous ne nous sommes pas encore couverts », indique Philippe Laillet, oenologue responsable des achats vins de Gilardi et négociant basé aux Arcs (Var). « Le négoce tarde à passer aux achats sur l'offre de coeur de marché», confirme Didier Marie, courtier au Beausset (Var).

La récolte 2014 ayant été importante, avec 881 000 hl, il en reste en stock à la propriété et chez les acteurs aval de la filière. Et selon l'interprofession (CIVP), « le volume disponible en rosé pour 2016 est équivalent à 2015, ce qui est satisfaisant pour alimenter les marchés ». Dans ce contexte, le cours moyen du côtes-de-provence rosé relevé par l'interprofession au 31 janvier enregistre un léger effritement, 205 €/hl contre 209 €/hl à la même époque l'an passé.

« À ce jour, nous avons vendu nos côtes-de-provence rosés au prix moyen de 200 €/hl, indique Jérôme Grosso, le président de la coopérative de Carcès (29 000 hl). C'est en léger recul par rapport à l'an passé. De plus, les premières transactions ont eu lieu plus tard : fin janvier au lieu de décembre. Et il nous reste encore à vendre un tiers du volume que nous avons produit en 2015. Nous sommes en pourparlers. » D'après plusieurs opérateurs, le cours du côtes-de-provence rosé pourrait passer en dessous de la barre des 200 €/hl dans les prochains mois. « Une incertitude plane cependant, observe Philippe Laillet. À cause de l'hiver doux, la végétation a de l'avance. Une gelée au mois d'avril pourrait remettre en cause les équilibres actuels. »

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