Producteurs et metteurs en marché de côtes-de-provence rosé abordent cette nouvelle campagne avec sérénité. « La récolte est très saine et les volumes semblent au rendez-vous, ce qui devrait nous permettre d'alimenter la croissance du marché », se réjouit Philippe Laillet, le responsable des achats de la maison Gilardi, spécialiste des vins de Provence.
Dans les caves, les producteurs sont également tout sourires, même s'ils restent prudents sur le volume de la récolte. « Nous avons eu une très belle sortie de grappes, mais la canicule de la deuxième quinzaine d'août semble avoir impacté le poids des grappes. Nous n'aurons peut-être pas une récolte beaucoup plus importante que l'an dernier », présume Laurent Rougon, le président de la cave de Flassans (Var).
La campagne s'annonce aussi dynamique que l'an passé. « Nous avons déjà vendu 70 % de nos vins », affirme Laurent Rougon. L'an dernier, la cave, qui produit 55 000 hl, dont 15 000 à 20 000 hl de côtes-de-provence rosé, avait tout vendu dès fin novembre.
« Les réservations sur souche sont plus fréquentes cette année, indique Hélène Basset, la directrice de la Fédération des caves coopératives. Elles se font sur la base de la fin de campagne 2010-2011 : entre 140 et 145 €/hl pour les qualités génériques. »
« Le marché est bien équilibré, confirme le courtier Pierre-Jean Bertri. Les stocks sont inférieurs à l'an passé, mais la récolte s'annonce supérieure. Si l'on veut conserver notre dynamique, il faut préserver la stabilité des prix. »
Un discours qui trouve écho au sein de la production. « Il ne faut pas être trop gourmand. A 140-145 €/hl, on s'en sort, même si nous avons beaucoup investi », estime Jérôme Grosso, le vice-président du Hameau des vignerons de Carcès (Var).