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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rosés : Débuts tendus pour le côtes-de-provence

Chantal Sarrazin - La vigne - n°247 - novembre 2012 - page 92

Les transactions sur le côtes-de-provence 2012 n'ont pas encore démarré. Les échanges portent encore sur les vins de 2011 dont les prix grimpent parce que les quantités touchent à leur fin.

C'est à165€/hl que se négocient actuellement les dernières gouttes du millésime 2011 en côtes-de-provence rosé. À la même époque l'an passé, les reliquats du cru 2010 s'enlevaient à 145 €/hl. Soit une hausse de plus de 10 % du cours moyen de l'AOC entre les deux périodes. « La fin de campagne est relativement tendue, observe-t-on au Conseil interprofessionnel des vins de Provence (CIVP). Comme d'habitude, il reste peu de volume à la vente. »

Dans ce cadre, l'annonce de la petite récolte 2012 accroît la pression à un petit mois du démarrage de la commercialisation du millésime 2012. Selon les estimations de l'interprofession à mi-octobre, la récolte affiche un recul de 10 % par rapport à l'an dernier, où elle s'était élevée à 890 000 hl. Cependant, le vin disponible à la vente (stock et nouvelle récolte) n'est qu'en retrait de 5 % comparé à la moyenne des cinq dernières années. « Il sera suffisant pour que le marché soit alimenté convenablement en 2013 », rassure le CIVP.

Une chose est sûre, les acheteurs vont devoir payer plus cher le côtes-de-provence rosé. « Le prix de fin de campagne sert d'étalon, expose Jérôme Grosso, président des vignerons de Carcès (Var). Les transactions devraient se situer aux alentours de 160-165 €/hl en début de campagne. »

Pierre-Jean Bertri, le président du syndicat des courtiers en vins de Provence, confirme ces fourchettes tarifaires. « À ce jour, toutefois, il n'y a pas encore eu de contrat d'achat. Avant de se positionner, le négoce attend d'avoir dégusté les vins. »

Le millésime s'annonce de belle facture. Pour éviter de trop fortes secousses, la Fédération des caves coopératives du Var a organisé une réunion avec les négociants locaux fin octobre. Les deux camps veulent éviter la flambée du cours tout en continuant à valoriser l'appellation. « Nous risquerions, à terme, de perdre des parts de marché », observe, Jérôme Grosso.

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