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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Côtes de Provence rosé Cours à la hausse

CHANTAL SARRAZIN - La vigne - n°259 - décembre 2013 - page 63

Avec moins de 7 000 hl de millésime 2012 en stock, la campagne de commercialisation de l'appellation démarre en trombe.

C'est dans un climat tendu que débute la commercialisation de l'AOC Côtes de Provence rosé 2013 en vrac. La récolte est, en effet, à peine supérieure à celle de l'an dernier, avec 780 000 hl, contre 752 700 hl en 2012, selon les estimations de l'interprofession.

De plus, les stocks de millésime 2012 sont au plus bas. D'après l'interprofession, ils devraient tomber entre 4 000 et 7 000 hl au 1er janvier. Du jamais vu ! Certains acheteurs ont des difficultés à faire la soudure entre les deux millésimes. Le vignoble a d'ailleurs obtenu de pouvoir libérer le 2013 dès le 1er décembre pour faire face à cette situation.

« Nous sommes très sollicités, observe Jérôme Grosso, président de la coopérative de Carcès (Var), qui a produit 30 000 hl et s'apprête à en commercialiser 85 % en vrac. Nous demandons aux courtiers de patienter car les vins ne sont pas encore prêts. » À ce jour, la cave n'a vendu qu'une infime partie de ses nouveaux vins. Elle affirme que la qualité est au rendez-vous.

« Les premières transactions débutent dans une fourchette comprise entre 180 et 200 €/hl, souligne Daniel Mari, courtier dans le Var. L'an passé à la même époque, le cours s'établissait entre 150 et 170 €/hl. La demande pour le côtes-de-provence rosé reste soutenue en dépit de son prix. »

Les producteurs s'attendent à des négociations compliquées avec leurs acheteurs, qui redoutent de voir les consommateurs se détourner du côtes-de-provence.

Depuis plusieurs campagnes, les distributeurs s'orientent vers des vignobles moins onéreux : Ventoux, costières de Nîmes ou IGP de Méditerranée. Mais ils peuvent difficilement se passer du label Provence, reconnu de leurs consommateurs. Reste à savoir s'ils accepteront une nouvelle hausse du prix des bouteilles. L'an dernier, elles ont augmenté de 0,50 €/col en moyenne en grande distribution.

« Nos charges d'exploitation grimpent également, tient à préciser Jérôme Grosso. Elles ont bondi d'environ 25 % cette année. La hausse du prix du vrac nous permet de les amortir. » Sa cave dispose aussi de moyens pour investir. Au Sitévi, elle a passé commande d'un filtre tangentiel dernier cri.

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